2024 s'annonce comme une année de réchauffement record
L'année 2024 sera quasi certainement l'année la plus chaude jamais enregistrée et la première avec une hausse de la température moyenne du globe de 1,5°C au-dessus de la période préindustrielle. C'est ce qu'indiquent les données du service européen Copernicus publiées après le deuxième mois d'octobre le plus chaud.
"Après 10 mois de l'année 2024, il est désormais quasiment certain que 2024 sera l'année la plus chaude jamais enregistrée et la première année avec plus d'1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels", selon la base de données ERA5 de Copernicus, a commenté jeudi Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus.
Il est même "probable" que le réchauffement ait dépassé 1,55°C durant l'année calendaire, selon Copernicus. "Cela marque une nouvelle étape dans les records de températures mondiales et devrait servir de déclencheur pour rehausser l'ambition à la prochaine conférence sur le changement climatique, la COP29", a souligné Samantha Burgess.
Cette COP, qui s'ouvre lundi à Bakou en Azerbaïdjan, sera consacrée à la délicate recherche d'un nouvel objectif de financement pour permettre aux pays en développement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de s'adapter au changement climatique.
Selon Copernicus, le mois d'octobre a été le deuxième plus chaud dans le monde, après octobre 2023, avec une température moyenne de 15,25°C. C'est 1,65°C de plus que les niveaux préindustriels de 1850-1900, avant que l'utilisation massive des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) ne réchauffe fortement l'atmosphère et les océans.
C'est aussi le 15e mois sur une période de 16 mois où la température moyenne dépasse 1,5°C de réchauffement. Ce chiffre symbolique correspond à la limite la plus ambitieuse de l'accord de Paris de 2015, visant à contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C.
Copernicus note également que les précipitations ont été supérieures aux moyennes en octobre dans la péninsule ibérique mais aussi en France, dans le nord de l'Italie ou encore en Norvège. Les scientifiques s'accordent sur le fait que sur la majeure partie de la planète, les précipitations extrêmes sont devenues plus fréquentes et plus intenses en raison du changement climatique.